Parcours scolaire du primaire et du secondaire, Solange témoigne (36 ans)
mercredi 16 mai 2012

Vous pouvez aussi répondre au questionnaire-témoignage sur "Parcours scolaire du primaire et du secondaire" si vous le souhaitez. Vos réponses peuvent aider d’autres personnes.

Un questionnaire aussi sur : "Mon parcours lors de mes études supérieures

Je suis  : Une femme
Je m’appelle (prénom fictif ou pas) : Solange
Votre âge ?  : 36 ans

A l’école primaire

Quel type d’école ? (école ordinaire, établissement spécialisé, CLIS, autres) :
École ordinaire.

Comment c’est déroulé votre parcours scolaire ?

Racontez-nous votre parcours :
Je suis allée en maternelle à partir de la moyenne section.
En maternelle, je ne me rappelle pas de difficultés particulières. En primaire, cela a été plus compliqué : moqueries et frustrations mais le souvenir au final est plutôt agréable.
Alors que je suis en CE1, le directeur de l’école part à la retraite et est remplacé par une directrice qui ne semblait pas ouverte au handicap.
En entrant en CP, nous étions environ cinq personnes à avoir un handicap. Arrivé au CE2, il ne restait plus que moi !
Ce n’est pas faute d’avoir essayé de m’envoyer vers l’enseignement adapté même si je n’y avais pas ma place. Heureusement chacune des psychologues chargées de faire les tests d’aptitudes ont pu les en empêcher.

Avez-vous bénéficié d’une aide ? :
Malheureusement non.

Pourquoi ? :
Je crois qu’à l’époque il n’y avait pas d’intermédiaires : soit l’école ordinaire et tu te débrouilles pour suivre, soit l’école spécialisée.
Plus que le problème moteur, c’est la vision qui m’a handicapée. Une aide pour la lecture au tableau ou la prise d’informations à partir du tableau m’aurait été utile.

Avez-vous rencontré des problèmes avec l’accessibilité ? :
Pas particulièrement.

Vos contacts avec les autres

Les profs, les ami(e)s, votre intégration ? :
Des moqueries mais malgré tout une assez bonne intégration dans la classe même si cela a été difficile parfois.

Qu’avez-vous envie d’ajouter ? :
Rien

Dans le secondaire

Quel type d’école ? (école ordinaire, établissement spécialisé, CLIS, autres) :
École ordinaire

Comment c’est déroulé votre parcours dans le secondaire ?

Racontez-nous votre parcours, vos choix :
Je suis allée dans deux collèges, le premier était privé et avait la particularité d’avoir une salle de classe par classe ce qui évitait les changements de salles lors des interclasses.
Puis je suis allée dans deux lycées différents car le premier ne proposait pas de section scientifique.

Avez-vous bénéficié d’une aide ? :
Pas de besoin.

Pourquoi ? :
Du moins le même problème qu’en primaire.

Avez-vous rencontré des problèmes avec l’accessibilité ? :
Non, pour mon cas bien que dans le premier lycée il y avait beaucoup d’escaliers. Une de mes camarades qui utilisait un fauteuil roulant était obligée de demander très souvent de l’aide pour qu’on la porte pour qu’elle puisse se déplacer dans l’établissement. Toutefois, elle obtenait toujours cette aide facilement.

Quels diplômes avez-vous préparés ? :
Bac général.

Vos contacts avec les autres

Les profs, les ami(e)s, votre intégration ? :
L’intégration était un peu délicate mais essentiellement parce que j’étais quelqu’un de très timide et que l’adolescence n’a rien arrangé.

Ajout à ce questionnaire : Comment l’IMC se manifeste chez vous ?

Je suis atteinte d’IMC, née prématurée à 27 semaines de grossesse. Toutefois, si le handicap moteur existe, il est bien compensé. En fait, je marche sur mes deux jambes, utilise des chaussures orthopédiques, une canne parfois et que depuis quelques années.

A l’époque de ma scolarité, je marchais, je courrais même un peu, sautais un peu à la corde à sauter. Les performances étaient moindre par rapport à une personne valide mais rien ne m’empêchait de me déplacer. Je n’ai même pas été dispensée de cours d’EPS (sauf pour le bac), les enseignants adaptaient leur barème de notation préférant mettre l’accent sur la participation, la relation aux autres que sur la performance.

De fait, si problèmes il y a eu, c’était bien par rapport à la mal voyance. En effet, si au niveau moteur on pourrait presque réduire le handicap à une boiterie ce qui fait peu. Du coté vue, un seul œil est fonctionnel et encore il est affublé d’une très forte myopie qui n’est pas entièrement compensé par les lunettes (acuité vue corrigée de l’ordre de 3 dixième).

- La suite du parcours de Solange

Nous vous remercions de votre témoignage Solange.