Une cordée… C’est un groupe de personnes qui discute par un échange de courrier ou sur un forum, sur une thématique de leur choix.
Vous êtes le frère ou la sœur d’une personne avec une IMC, nous souhaitons faire une place à votre parcours et recueillir vos réflexions.
Merci de témoigner en répondant à ces quelques questions. Votre témoignage pourra peut-être aider d’autres personnes. Évoquez les différents sentiments ressentis au cours du temps.
Vous pouvez retrouver le questionnaire témoignage et y répondre si vous le souhaitez.
Je m’appelle (prénom fictif) Michèle et j’ai 47 ans.
La personne avec une IMC est votre :
Ma sœur
Son âge actuellement ? :
50 ans
Constitution de la famille :
Père, mère , ma sœur et moi.
Vos relations avec ce frère ou cette sœur dans votre petite enfance ?
Nous étions très proches. Elle s’est montrée jalouse lorsque je suis née puis lorsque j’ai marché (à 11 mois). J’ai gardé le silence sur ses tentatives de suicide.
Vos relations avec ce frère ou cette sœur à votre adolescence ?
Elle s’est montrée jalouse de mes premiers amours, de mes amis de lycée. J’ai vécu cette période avec le sentiment qu’elle cherchait à pirater ma vie. Tant dans le sens de comploter contre moi que d’autre fois d’annexer ou de s’approprier ma vie.
Vos relations avec ce frère ou cette sœur aujourd’hui ?
Assez bonnes mais de fortes disputes lors des dix dernières années. Encore une fois à un moment fort de la vie : le passage à la parentalité qui s’est trouvé long et difficile pour moi.
En 2001, j’ai adopté une petite fille. Je dirais que de 1998 à 2003, ma sœur s’est comme par réaction encore plus investie dans sa « lutte pour le droit de mourir dans la dignité ».
Comment la cellule familiale s’est construite au fur et à mesure du temps ?
Je suis née avec une sœur handicapée donc c’est ma normalité. Mes parents m’ont certainement semblé dépassés par la situation j’ai donc développé une névrose : Je devais être une enfant sans problème et devais aussi donner joie et satisfaction à mes parents.
Ce n’est pas ma sœur handicapée avec laquelle je vivais d’égale à égale mais mes parents que je sentais « à ma charge ».
Que souhaitez-vous ajouter ?
Être solidaire dans la famille bien sur mais ne jamais oublier que sa propre vie est à construire.
Merci Michèle pour votre témoignage