Infirmité motrice cérébrale et grossesse, extrait du livre "Un amour comme tant d’autres ?"
mardi 31 juillet 2007

Un extrait du livre « Un amour comme tant d’autres ? Handicaps moteurs et sexualité » - Auteur(s) : Dr Bernadette Soulier - Ed. APF 2001, Chapitre XIV : Questions spécifiques à certains handicaps.

Infirmité Motrice Cérébrale (IMC) et grossesse

Ce paragraphe a été écrit grâce aux informations recueillies auprès du Dr. Boulot, obstétricien à l’hôpital Arnaud de Villeneuve à Montpellier.

L’homme et la femme atteinte d’IMC ont une fertilité normale. La grossesse se déroule simplement. On la classe dans les grossesses légèrement à risque mais sans plus. Le fœtus n’a pas de risque de souffrance malgré les contractures ou mouvements athétosiques de la mère. Son développement se déroule normalement.

L’accouchement s’effectue par voie basse, quand il n’y a pas de malformation gênante du bassin, avec ou sans péridurale selon les déformations vertébrales et le désir de la mère. La césarienne est à éviter, car elle risque de fragiliser une paroi abdominale qui est souvent assez défaillante ce qui peut entraîner une insuffisance respiratoire. Le travail n’est pas gêné par les contractures qui ne concernent pas le muscle lisse de l’utérus, ni le vagin, ni le muscle du releveur de l’anus (qui soutien le vagin). Il n’y a jamais de tétanisation de l’utérus.

Le bébé n’a pas plus de risque d’avoir une anomalie que la moyenne. La seule question qui peut faire problème dans le cas d’une mère atteinte d’IMC, c’est d’être certain du diagnostic d’IMC et qu’il ne s’agit pas d’une autre atteinte qualifiée d’IMC initialement mais qui cache en fait une maladie neuromusculaire, une maladie métabolique ou une maladie génétique (le diagnostic d’IMC est en effet porté parfois par défaut, c’est-à-dire par élimination des autres affections causes de handicap ; rarement, on peut avoir parlé d’IMC par erreur).