Le regard de l’autre, Alexandra témoigne
mardi 17 novembre 2009

Vous pouvez retrouver le questionnaire témoignage et y répondre si vous le souhaitez (n’hésitez pas à le faire).

Étant atteint d’IMC vous ne passez pas toujours inaperçu. Qu’est-ce qui vous agace, vous touche dans le regard de l’autre ? Comment réagissez-vous en général ? Avez-vous mis en place des astuces ? Une stratégie :)) Merci de nous faire part de vos réflexions.

Je m’appelle (prénom fictif) : Alexandra et j’ai 44 ans.

- Je suis sensible au regard de :

  • la famille
  • les ami(e)s
  • les collègues au travail
  • les professionnels de santé
  • pas trop celui des inconnus

- Je ne suis pas vraiment sensible au regard de l’autre :
Je suis sensible un petit peu pour la famille et les collègues de travail. Pas du tout pour les inconnus ils ne me regardent pas.

- Le regard de votre famille :
Je suis bien avec mon frère, nous avons 2 ans de différence et il est mon frère unique.
Depuis toujours on fait des blagues, on rigole, on sort, on fait des courses.
Mes parents ont toujours été là pour moi et ils ont toujours été compréhensifs.
J’ai un petit ami qui s’appelle Pascal et qui est très gentil.

- Le regard des ami(e)s, connaissances :
Beaucoup de regrets sur les connaissances, les amis, il n’y a pas beaucoup d’écoute et c’est un peu dommage.
Je me suis fait finalement 1 seul ami qui est mon petit ami.
Je suis en résidence dans un foyer de vie et il n’y a pas beaucoup d’écoute avec le personnel. Avec les autres résidents nous communiquons.

- Le regard au travail :
Je suis secouriste, la première fille handicapée dans un centre de secouriste handicapé. J’interviens lorsque c’est urgent, toutes les 15 minutes dans la résidence, j’aide à relever les résidents. J’ai un portable et les personnes me demandent si c’est urgent.

- Le regard des professionnels de santé :
Il n’y a pas beaucoup de professionnels de la santé qui me regarde, qui m’écoute.
Je suis là et ils ne me parlent pas, ils font leur travail et c’est tout.
Ils n’ont peut-être pas le temps, il faudrait que je pose la question.

- Le regard des inconnus :
Les gens ne me regardent pas et cela me gêne, les personnes ne vous aident même pas à porter des petits paquets. En vacances c’était bien, j’étais avec mon frère dans un foyer d’accueil.

- Que souhaitez-vous ajouter ? :
J’aimerais que les gens du foyer, les bénévoles m’écoutent.
Je suis habituée à prendre la main des autres s’ils ont peur.

Nous vous remercions de votre témoignage Alexandra