Facteur E (facteur extérieur), Karine témoigne
mardi 11 mai 2010

Vous pouvez retrouver le questionnaire témoignage et y répondre si vous le souhaitez.

Le Facteur E en tant que tel est défini comme des manifestations (exagérées) causées par des évènements extérieurs comme les bruits, un toucher, un mouvement subit etc… Les évènements extérieurs provoquent des débordements moteurs, les émotions en font partie, elles viennent de l’extérieur vers l’intérieur.

Je m’appelle Karine et j’ai 37 ans.

- Êtes vous une personne émotive ? : Oui.

- Vos réactions émotionnelles se manifestent ? :
Oui, de façon exagérées et inadaptées.

- Ces réactions se manifestent comment ? :
Les pleurs, le rire, le silence ou au contraire les mots bruts voir agressifs sont souvent les manifestations les plus typiques de ces réactions émotionnelles.

- Quelles sont les situations qui provoquent le plus ces réactions ? :
Ces réactions se manifestent surtout lorsque que l’émotion (quelle que soit sa nature) est intense. Cela se produit également lorsque je me sens en situation d’échec, par exemple lorsque mon interlocuteur ne comprend pas ce que j’essaye de lui expliquer.

- En avez-vous déjà parlé ? : Oui à la famille et aux ami(s)

- Votre médecin vous-a-t-il conseillé à ce sujet ? :
Mon médecin qui me suit pourtant depuis de très nombreuses années, n’a à mon avis que très peu de connaissances sur les I.M.C. Elle ne peut dans ces conditions ne donner aucun conseil à ce sujet là.

- Est-ce difficile d’expliquer aux autres pourquoi vous avez ces réactions ? :
Oui souvent !
Au premier abord les gens lorsqu’ils nous voient réagir comme ça nous prennent pour des débiles, des capricieux, des gens manquant de maturité.
Cependant avec le dialogue et lorsque les gens sont un temps soit peu ouverts d’esprit, je parviens à leur faire comprendre que je ne suis pour rien dans tout cela.

- Avez-vous des trucs, des astuces pour mieux les contrôler ?  :
Pas de trucs particuliers si ce n’est que j’ai l’impression qu’en vieillissant ces réactions exagérées deviennent beaucoup moins fréquentes.
Aujourd’hui, je sais qu’il faut vraiment me faire mal pour que ça se produise. Pour contrôler (éviter le dérapage extrême) je vais m’isoler me calmer (la musique peut aider) et lorsque je le juge utile je reprends plus tard la conversation avec mon interlocuteur.

- Souhaitez-vous ajouter quelque chose ? :
Oui, il y a une chose qui me semble paradoxale c’est qu’il est à mes yeux plus difficile d’aborder ce sujet avec un membre du corps médical qu’avec n’importe qui d’autre ! Je n’ai d’ailleurs en 10 ans jamais tenter d’en parler à mon médecin. Trop peur sans doute de la voir me prendre pour une débile ou qu’elle mélange ces réactions avec la manifestation d’une névrose quelconque. Les amalgames vont vite parfois dans le milieu médical !

Nous vous remercions de votre témoignage Karine