Douleurs chroniques, Catherine témoigne (34 ans)
lundi 16 avril 2012

Vous pouvez retrouver le questionnaire témoignage et y répondre si vous le souhaitez.


Je m’appelle (un prénom fictif) : Catherine (caty)
Vous êtes ? : Une femme
Votre âge  : 34 ans
Quel type de douleur ? : Aux lombaires, des raideurs causées par la spasticité, des crampes musculaires.

Comment se manifestent-elles ? :
Impression de se sentir comprimée ou serrée, parfois avec de la difficulté à avaler un simple verre d’eau. Lors des mouvements du corps, la douleur se fait aussi ressentir par exemple même allongée quand je souhaite me retourner, une douleur vive apparait. Concernant ma douleur spastique celle-ci se localise surtout à mes doigts car ils sont en col de signe avec des picotements ou des petites pointes qui se font sentir surtout par les grands froids. Je n’ai aucune mobilité concernant ma main.
Concernant mes crampes c’est certainement en partie de ma faute puisque je ne m’écoute pas. Elles se présentent sur mes jambes mais se localisent principalement à la jambe droite, elle se replie inévitablement. Les crampes apparaissent surtout le soir quand je commence à me détendre après avoir couru toute la journée du fait de la prise en charge de mes enfants.

Depuis combien de temps souffrez-vous ? :
Depuis 1 an, après mon congé parental, j’ai repris mon travail, mais je me suis surpassée pendant 6 mois. Je faisais mes 19 heures de boulot par semaine plus les prises en charges de mes enfants (présentant un TED) et mes séances de kiné pour moi. De ce fait j’ai accumulé beaucoup trop de fatigue et c’est à ce moment que mon état de santé général a commencé à se dégrader.

Comment vivez-vous avec ces douleurs ? :
J’ai un petit mot le matin pour me bouster : Qu’est ce que je vais faire de positif aujourd’hui. Je prends sur moi et me voilà debout bien sûr l’autonomie n’est pas là, je traine, j’avale mes médocs avec un grand verre d’eau et je cours à la douche, l’eau bien chaude. Pendant quelques minutes j’oublie mon mal. Mais les douleurs me font revenir à la réalité, zut je suis en retard mais impossible d’accélérer le pas, je me tords en deux mais il y a l’école et il ne faut pas être en retard... De retour de l’école, je suis une masse, incapable de faire deux pas et je tombe sur mon lit, je m’entoure d’une serviette chauffante, immobile, j’attends d’aller mieux. Heureusement ce n’est pas tous les jours ainsi.

Parlez-vous de ces douleurs ? :
Non, je reste souriante et quand on me vois faire la grimace, je dis que c’est la fatigue.
Seul mon kiné sait la sévérité de mes crises, mon médecin traitant met cela sur le compte de mon quotidien et à la fatigabilité dû à l’IMC. Mon médecin spécialiste je ne le vois qu’une fois par an mais les visites se sont rapprochées maintenant tous les 6 mois et pour le moment il me prescrit 3 séances de kiné. Si toutefois il était possible de ralentir la prise de médicaments ??

Avez-vous d’autres solutions pour vous soulager ? :
Oui les patchs magnétiques.

Souhaitez-vous ajouter quelque chose ? :
La douleur chez les personnes handicapées est encore mal gérée car dans mon cas c’est bien de la douleur que je ressens. Du fait de mon quotidien, les médecins mettent ça sur le compte de la fatigue liée à l’IMC et également à mon anxiété. Si les médecins et les patients communiquaient mieux, les médecins se rendraient compte qu’ils font fausse route. Qui mieux que la personne handicapée qui souffre peut connaitre et identifier la douleur et son intensité ?

Nous vous remercions de votre témoignage Catherine.