Vous êtes le frère, vous êtes la sœur... Marie témoigne
jeudi 14 janvier 2010

Vous êtes le frère ou la sœur d’une personne avec une IMC, nous souhaitons faire une place à votre parcours et recueillir vos réflexions.
Merci de témoigner en répondant à ces quelques questions. Votre témoignage pourra peut-être aider d’autres personnes. Évoquez les différents sentiments ressentis au cours du temps.

Vous pouvez retrouver le questionnaire témoignage et y répondre si vous le souhaitez.

Je m’appelle (prénom fictif) Marie et j’ai 30 ans.

- La personne avec une IMC est votre : Ma sœur.

- Son âge actuellement ? : 28 ans.

- Constitution de la famille : Famille très soudée.

- Vos relations avec ce frère ou cette sœur dans votre petite enfance ?  :
C’était dur car je ne comprenais pas sa souffrance. À 10 ans, on veut jouer avec sa petite sœur, mais elle n’est pas comme les autres. Mais l’amour et la joie qu’elle m’a apportées a fait de mon enfance une période formidable. Nous sommes très proches et encore plus maintenant que nous habitons dans deux pays différents.

- Vos relations avec ce frère ou cette sœur à votre adolescence ?  :
Elle a toujours eu la première place dans tout ce que j’ai entrepris sauf pour mon mariage qui fut la plus dure des décisions de toute ma vie. Ma carrière je l’ai choisie par rapport à ma sœur. Et je n’ai aucun regret d’avoir grandi à ses côtés.

- Vos relations avec ce frère ou cette sœur aujourd’hui ?  :
À ce jour, elle me manque énormément comme nous vivons à des kilomètres l’une de l’autre. Mais je m’efforce de tenir notre lien de sœur intact. Je me suis mariée mais cela n’empêche pas qu’elle est toujours aussi importante pour moi.
PERSONNE NE PEUT REMPLACER MA PETITE SŒUR.
J’espère qu’elle gardera cette joie de vivre malgré mon absence.

- Comment la cellule familiale s’est construite au fur et à mesure du temps ? :
Mes parents sont irremplaçables, remarquables. Ils ont élevé ma petite sœur comme une enfant « normale ». Elle a su apprendre à faire le pour et le contre entre le bon et le mauvais. Elle a eu tout le soutien moral, physique et surtout psychologique.

- Que souhaitez-vous ajouter ? :
Je dirais que d’avoir un enfant handicapé, ce n’est nullement un fardeau ou une honte. Prenez le temps de l’apprécier et vous verrez le trésor caché, l’amour requis et donné en retour. Ne le laissez pas dans un coin comme un meuble car il a beaucoup à donner et espère en vous (parents, sœurs, frères, etc.).

- Nous vous remercions de votre témoignage Marie.